Moyens de déplacementCasque et vêtements de protection
Vous devez choisir votre casque et vos vêtements de moto avec soin, car ils sont la seule protection sur laquelle vous pouvez compter.
Avant de les acheter, lisez attentivement les conseils suivants.
Casque
Pour une sécurité optimale
Le casque doit :
- être minimalement conforme à la norme DOT obligatoire au Québec
- être muni d’une visière. Sinon, le port de lunettes protectrices est obligatoire pour le conducteur
- idéalement, recouvrir la totalité de la tête (casque intégral) pour offrir la meilleure protection contre les chocs et les intempéries en plus de diminuer l’effet du vent
- être composé de fibres de verre, de fibres de carbone ou de composite
- être parfaitement ajusté tout en étant confortable. Il ne doit pas comprimer la tête ou le front, mais doit pouvoir bouger seulement de quelques millimètres
- être bien ventilé pour permettre une bonne aération et empêcher la formation de buée
- être léger
- offrir une vue dégagée pour permettre de bien voir dans les angles morts
- idéalement, être de couleur claire ou voyante ou muni de bandes réfléchissantes
Le saviez-vous?
- Il n'est pas recommandé d'acheter un casque usagé.
- Un casque a une durée de vie limitée. De plus, même s’il est récent, il peut avoir subi un choc et être endommagé, même si cela ne se voit pas. Dans ce cas, vous devrez le remplacer.
- Certains modèles possèdent une visière solaire interne rétractable insérée dans le casque.
- Certains modèles possèdent des gouttières internes où on peut passer aisément des branches de lunettes.
- Certains modèles proposent des revêtements intérieurs démontables qui facilitent leur nettoyage.
Conseils pratiques
- Il est préférable d’acheter un casque neuf chez un détaillant, car il pourra vous conseiller et vous aider à le choisir.
- Toutefois, si vous décidez d’acheter un casque sur le Web, assurez-vous d’avoir les bonnes mesures. Pour ce faire, utilisez un mètre de couturière. Placez-le sur votre front au-dessus des sourcils et faites le tour de votre tête.
- Il est possible d’apposer des bandes réfléchissantes sur le casque. Toutefois, avant de le faire, consultez les instructions du fabricant.
Blouson
Pour une sécurité optimale
Le blouson doit :
- être à votre taille et près du corps
- être en cuir ou fait à partir d’une matière antiabrasion comme le Kevlar ou le Cordura
- être équipé de coquilles ou de protections en mousse haute densité aux coudes, aux épaules et au dos
- être résistant à l’abrasion
- être de bonne qualité de fabrication et de finition. Les coutures doivent être résistantes
- permettre une bonne aération
- avoir des bandes ajustables (velcro) aux poignets et au cou pour permettre un meilleur ajustement et plus de possibilités de ventilation
- être hydrofuge et résistant à l’humidité et au froid
- être muni d’une glissière d'assemblage (fermeture éclair) qui permet de le joindre au pantalon
- idéalement, être de couleur claire ou voyante ou muni de bandes réfléchissantes
- idéalement, être muni de doublures amovibles
Le saviez-vous?
- Certaines matières synthétiques (polyester, nylon, etc.) sont à éviter, car elles peuvent brûler la peau en cas de chute.
- Une protection dorsale additionnelle protégera davantage la colonne vertébrale.
- Pour les changements de température, un blouson à trois couches peut s’avérer une option intéressante. Plusieurs modèles offrent la possibilité de resserrer les couches les plus grandes afin de les ajuster au corps.
- La veste gonflable permet de limiter les blessures dues à l’éjection en cas d’impact en absorbant les chocs au niveau du cou, de la nuque, du dos, des hanches et de la poitrine. Si le motocycliste est éjecté de sa moto, la veste se gonfle instantanément.
- Pour affronter des conditions climatiques difficiles ou pour étirer au maximum votre saison de moto, de nombreux accessoires peuvent vous aider :
- les gilets, gants ou poignées chauffants, qui se connectent souvent directement à la moto avec différents systèmes;
- le gilet rafraîchissant, porté sous le blouson, qui permet un confort optimal, sans que la protection soit compromise.
Pantalon
Pour une sécurité optimale
Le pantalon doit :
- être à votre taille et près du corps
- être en cuir ou fait à partir d’une matière antiabrasion comme le Kevlar ou le Cordura
- être équipé de coquilles ou de protections en mousse haute densité aux genoux et aux hanches
- être résistant à l’abrasion
- être de bonne qualité de fabrication et de finition. Les coutures doivent être résistantes
- être ajustable, notamment aux chevilles
- être hydrofuge et résistant à l’humidité et au froid
- permettre une bonne aération
- être muni d’une glissière d'assemblage (fermeture éclair) qui permet de le joindre au blouson
Le saviez-vous?
- Certaines matières synthétiques (polyester, nylon, etc.) sont à éviter, car elles peuvent brûler la peau en cas de chute.
- Certains modèles offrent des fermetures éclair d’aération sur les cuisses afin de permettre une meilleure ventilation.
Visière ou lunettes
Le saviez-vous?
- Le casque de moto intégral offre la meilleure protection.
- Le port d’une protection visuelle est obligatoire pour le conducteur. Si le casque n’est pas muni d’une visière, le conducteur doit porter des lunettes protectrices. Cette obligation s’applique lorsqu’il circule dans une zone où la limite de vitesse est supérieure à 50 km/h.
- La visière et les lunettes de protection sont les seuls éléments de l’équipement du motocycliste qui peuvent prévenir les accidents. En effet, une protection visuelle adéquate évitera au motocycliste d’être aveuglé momentanément par la pluie, le vent, la poussière, les insectes et les débris et préviendra, de ce fait, les pertes de contrôle.
- La visière et les lunettes protègent également contre le soleil, qui peut entraîner des pathologies de l’œil et perturber la vue par des éblouissements.
- Une moto équipée d’un pare-brise n’est pas considérée comme dotée d’une protection suffisante, puisque celui-ci ne protège pas totalement le motocycliste contre ces éléments.
Visière du casque
- Protection contre le soleil
- Les visières fumées, colorées ou irisées ne sont pas recommandées, car elles peuvent perturber la netteté de la vision. D’autres, malgré une coloration parfois foncée, ne filtrent pas les UV et peuvent même, par effet de loupe, accentuer les méfaits du soleil sur les yeux.
- Le port d’une visière teintée est particulièrement risqué la nuit, car cela détériore grandement la visibilité. Le conducteur doit donc changer la visière en fonction de l’heure à laquelle il conduit.
- Mieux vaut s’équiper d’une visière incolore et de lunettes de soleil de qualité.
- Quelques fabricants de casques proposent aussi des écrans solaires escamotables intégrés au casque.
- Traitements offerts pour plus de confort
- L’antibuée évite la formation de condensation à l’intérieur du casque.
- L’hydrophobe fait en sorte que les gouttes d’eau de pluie perlent sur la visière.
- L’antirayure allonge la durée de vie de la visière.
- Nettoyage
- La visière doit être nettoyée régulièrement à l’eau tiède et au savon, avec un chiffon doux non abrasif, car la saleté et les éraillures pourraient gêner la vision ou accentuer l’éblouissement.
- Le produit à vitre qui contient de l’alcool est à éviter, car il peut endommager le revêtement de la visière.
- Les recommandations d’entretien du fabricant de la visière peuvent fournir une information utile.
- Les visières des casques certifiés ECE 2205 et Snell ont passé avec succès des essais de résistance aux impacts dans le cadre de leur certification.
Lunettes de protection
- Il est préférable de choisir des lunettes spécialement conçues pour la conduite d’une moto.
- Les lunettes de protection ne doivent pas gêner la vision des angles morts.
- Les montures doivent être plutôt enveloppantes, sans branches épaisses qui pourraient gêner la visibilité sur les côtés.
- Les branches seront de préférence droites pour pouvoir être glissées facilement dans le casque ou repositionnées.
- Les montures doivent préférablement être faites dans un matériau flexible. Le métal est à proscrire, car il peut occasionner des dégâts importants au niveau des joues et du crâne en cas de chute. Ainsi, les verres organiques (matière plastique transparente) sont à privilégier, car ceux en matière minérale peuvent se casser et blesser les yeux.
- L’idéal est d’essayer les lunettes avec le casque pour s’assurer que le confort est optimal.
- Les verres auront de préférence reçu un traitement antibuée, antirayure et antireflet.
- Les verres teintés et filtrant les UV, correcteurs ou non, permettront de réduire la fatigue visuelle due à une trop forte luminosité.
- Pour de longs trajets, les verres photochromiques sont une bonne option, puisqu’ils s’adaptent automatiquement à l’intensité de la lumière. Attention cependant que la visière du casque ne bloque pas les UV, sinon les verres ne pourront pas réagir à la luminosité.
- La nuit, les verres de conduite permettront de réduire l’éblouissement au croisement d’autres véhicules. Des modèles avec correction sont également disponibles.
Conseils pratiques
- Le port d’une protection visuelle est obligatoire au Québec, en Saskatchewan et dans 36 États américains. Il est bon de vérifier si les endroits où vous voulez aller en vacances ont cette exigence. Certains endroits précisent les caractéristiques que doit avoir la protection visuelle.
Gants
Pour une sécurité optimale
Les gants doivent :
- être en cuir ou faits à partir d’une matière antiabrasion comme le Kevlar
- couvrir entièrement les mains et les poignets
- être renforcés aux articulations et aux paumes
- être souples, pour ne pas nuire à la manipulation des commandes
- être ajustables aux poignets
- idéalement, offrir une protection supplémentaire en fibres de carbone aux jointures
- être bien ajustés, ni trop grands, ni trop courts, ni trop serrés
Le saviez-vous?
- Vous aurez plus froid aux doigts avec des gants trop courts ou trop serrés.
- Le cuir est la matière qui résiste le mieux à l’abrasion, pourvu qu’il soit épais et robuste.
- Un cuir d’une épaisseur de 0,9 mm offre une résistance à l’abrasion de 2,5 secondes lors d’une chute.
- Les gants faits de textile sont toutefois de plus en plus résistants. Ils offrent également plusieurs avantages : souplesse, légèreté, effet « éponge » moindre et séchage plus rapide.
Conseils pratiques
- Pour limiter la sensation de froid et la stagnation de la transpiration, choisissez des gants avec un peu d’espace au bout des doigts.
- Idéalement, munissez-vous de deux paires de gants, une pour les temps plus chauds et l’autre pour les temps plus froids.
- Au moment d’acheter des gants, assurez-vous d’avoir les ongles plutôt courts, car des ongles trop longs pourraient vous induire en erreur sur la taille requise.
Pour les temps froids
- Les gants pour les températures plus froides se composent d'un revêtement extérieur fait de cuir, de textile ou des deux, sous lequel se trouve une doublure en matériau synthétique. La doublure doit être chaude, ne pas gêner les mouvements et ne pas se retourner lorsque les gants sont retirés. Entre le revêtement et la doublure, il se trouve souvent une membrane qui maintient la chaleur, assure l'étanchéité des gants et évacue la transpiration.
Bottes
Pour une sécurité optimale
Les bottes doivent :
- protéger l’ensemble des pieds et des chevilles, idéalement jusqu’aux tibias
- être en cuir ou en textile résistant à l’abrasion, avec des renforts aux pointes et aux semelles
- être munies de semelles antidérapantes
- être hydrofuges
Le saviez-vous?
- Il est important d’éviter les bottes à embout d’acier, car en cas d’impact le métal pourrait sectionner les orteils.
- Un cuir d’une épaisseur minimale de 2,5 mm offre une résistance à l’abrasion de 5 secondes lors d’une chute.
Conseils pratiques
- Privilégiez les bottes conçues spécialement pour la moto.
- Privilégiez les cuirs épais et solides, mais souples.
Blouson ou gilet munis d’un système de coussin gonflable de sécurité
Pour une sécurité optimale
Le système de coussin gonflable de sécurité, porté comme un gilet sur le blouson ou directement intégré au vêtement, est fiable pour protéger efficacement le haut du corps. Il protégera les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires ainsi que la cage thoracique et l’abdomen. Bien qu’il ne protège pas de tout, il sauvera la vie du motocycliste dans la plupart des cas de chute ou d’impact à basse ou moyenne vitesse.
Le saviez-vous?
- Le système de coussin gonflable de sécurité se présente sous la forme d’un blouson ou d’un gilet de moto et il est équipé d’une cartouche de gaz sous pression et d’un déclencheur. Une fois gonflé, le coussin absorbe l’énergie générée par le choc selon le même principe que dans le cas des coussins gonflables d’une voiture. La couche de gaz permet d’absorber l’impact en réduisant le choc. Contrairement aux coussins gonflables d’une automobile, celui de la veste de moto reste en pression une dizaine de secondes et se dégonfle ensuite progressivement, permettant ainsi de protéger le motocycliste dans le cas d’une glissade qui pourrait durer plusieurs secondes.
- Après une chute ou un impact, vous devez d’abord vous assurer que le blouson ou le gilet n’a pas été endommagé. Ensuite, tout dépendant des directives du fabricant et du type de système de coussin gonflable utilisé, vous pouvez remplacer la cartouche de gaz vous-même ou vous devez envoyer votre vêtement chez le fabricant afin qu’il vérifie le coussin gonflable et remplace le générateur de gaz. Si le vêtement est endommagé, il ne peut plus être utilisé. Il vous faut alors le remplacer.
- Présentement, il existe trois types de systèmes de coussin gonflable sur le marché :
- Le système de coussin gonflable filaire
Le blouson ou le gilet est relié à la moto par un câble. Le câble est une sangle réglable qu’il faut attacher sur une partie fixe de la moto. Au moment d’une chute ou d’un impact, dès que le motocycliste est éjecté de la moto, la tension exercée sur le câble actionne un mécanisme qui déclenche le gonflage du coussin de sécurité. L’avantage des modèles avec câble est qu’ils sont moins chers à l’achat et qu’ils offrent une fiabilité mécanique. - La technologie sans fil radiocommandée
Cette technologie nécessite l’installation de capteurs sur la moto. Le système est relié à la moto par onde radio et non par un câble. Ce sont les capteurs installés sur la moto qui commandent le déclenchement du coussin gonflable. Quand le système détecte une situation d’accident, comme une inclinaison anormale ou une forte décélération, il envoie par onde radio l’ordre de déclencher le gonflage du coussin. - La technologie sans fil autonome
Avec cette technologie, les capteurs sont directement intégrés au blouson ou au gilet. En fait, des gyroscopes et des accéléromètres analysent en temps réel la position et le comportement du motocycliste. Lorsque les capteurs détectent une situation d’accident, le système déclenche le gonflement du coussin. Le système de gonflement utilisé pour cette technologie est différent des autres puisqu’il s’agit d’un système pyrotechnique, identique à celui qu'on trouve dans les voitures. Cette technologie permet d’obtenir des temps de gonflage beaucoup plus rapides qu’avec un système à cartouche de gaz sous pression. Ainsi, le temps nécessaire pour mettre à disposition la protection, du début de la chute jusqu’au gonflage complet, s’en trouve réduit, que ce soit lors d’une perte de contrôle ou d'une collision avec un véhicule ou un obstacle fixe. Cette technologie est efficace, mais elle est plus dispendieuse.
Conseils pratiques
- Avant d’acheter un blouson ou une veste munis d’un système de coussin gonflable de sécurité, prenez le temps de bien vous informer afin de choisir le vêtement et la technologie qui vous convient le mieux.
- Assurez-vous que le blouson ou le gilet gonflables offrent une protection optimale au niveau des vertèbres cervicales.
- Optez pour un blouson ou un gilet gonflables de couleur voyante et munis d’éléments réfléchissants afin d’être plus visible par les autres usagers du réseau routier.
- Puisqu’il ne protège que le tronc, un vêtement muni d’un système de coussin gonflable de sécurité doit toujours être porté en guise de complément aux équipements habituels. Des vêtements munis de coques de protection à la hauteur des articulations assureront une protection supplémentaire aux coudes, aux genoux, aux épaules et aux hanches.
- Le blouson ou le gilet gonflables protégeront contre des chocs contondants, mais ne protégeront pas contre un impact avec un objet pointu ou coupant qui pourrait percer le coussin gonflable. Dans ce dernier cas, le coussin gonflable ne servirait à rien. Les plaques de protection dorsale et thoracique conservent donc leur utilité.
- Il est déconseillé de porter un sac à dos sur un blouson ou une veste gonflables puisqu’il empêcherait le système de se gonfler normalement, rendant ainsi la protection inefficace.
- Il faut éviter de placer entre le gilet gonflable et votre corps tout objet dur ou pointu qui pourrait vous blesser au moment du gonflement, comme un téléphone portable ou un trousseau de clefs glissés dans une poche intérieure du blouson.
Plaques de protection dorsale et thoracique
Pour une sécurité optimale
- En cas de collision ou de chute, les vêtements de protection pour la moto protégeront le motocycliste contre les lacérations ou les abrasions, mais n’empêcheront pas forcément les fractures. Les accessoires de sécurité, comme les plaques de protection dorsale et thoracique et les coques de protection, assureront, quant à eux, une protection complémentaire optimale.
- Les plaques de protection dorsale et thoracique portées ensemble protègent efficacement les vertèbres dorsales et lombaires, la cage thoracique et l’abdomen.
- Les plaques de protection dorsale et thoracique protègent efficacement contre un impact avec un objet pointu ou coupant qui pourrait percer un vêtement de protection ou une veste munie d’un coussin gonflable.
- La plaque de protection dorsale est la meilleure protection contre les lésions de la colonne vertébrale, donc le meilleur moyen d’éviter la paralysie totale ou partielle.
Le saviez-vous?
Il existe deux types de protections dorsales, soit celles qui sont intégrées au vêtement (on parlera de « plaque » insérée dans le blouson) et celles qui sont additionnelles (directement en contact avec le dos, sous le blouson). Dans ce dernier cas, on parlera de « coque dorsale ».
Conseils pratiques
- Les protections en mousse d’origine sont la plupart du temps inefficaces. Toutefois, de plus en plus d’équipementiers insèrent des protections dorsales de qualité dans leurs vêtements haut de gamme. Si ce n’est pas le cas pour les vôtres, la protection en mousse d’origine devrait être remplacée par une protection dorsale de qualité.
- Les plaques de protection dorsale et thoracique ne protègent que le tronc, elles doivent donc toujours être portées en complément des équipements habituels. Des vêtements munis de coques de protection à la hauteur des articulations assureront une protection supplémentaire aux coudes, aux genoux, aux épaules et aux hanches.
Dernière modification : 30 mai 2022