La vitesse a un effet réel sur la sécurité des usagers vulnérables. Il en est de même sur le sentiment de sécurité et de confort, perçu ou vécu, de ces derniers.
L’effet de la vitesse sur la gravité des blessures des usagers vulnérables de la route, tels les piétons, les cyclistes, les cyclomotoristes et les motocyclistes, est très important. Ces usagers sont peu, voire pas du tout protégés en cas de collision.
Les constats et les résultats en termes de probabilité de blessures graves ou de décès varient d’une étude à l’autre. Cependant, toutes les études s’entendent pour dire que lors d’une collision entre un véhicule et un usager vulnérable, plus la vitesse du véhicule est élevée, plus le risque de décès ou de blessures graves pour l’usager est élevé. L’augmentation du risque n’est par ailleurs pas linéaire, mais bien exponentielle, c’est-à-dire qu’elle est très rapide.
De plus, dans les mêmes conditions d’impact, les piétons âgés sont plus susceptibles de subir des blessures graves, voire mortelles, que les jeunes, en raison de leur fragilité physique.
Ainsi, il est essentiel, pour la sécurité de l’ensemble des usagers vulnérables, de réduire la vitesse de circulation dans les zones où cohabitent usagers vulnérables et véhicules routiers, donc en ville et dans les milieux de vie.
De façon générale, une vitesse initiale plus faible peut permettre à un conducteur de mieux réagir à un événement, de réduire sa distance de freinage et donc de s’arrêter avant l’impact et d’éviter la collision avec un usager vulnérable. Par ailleurs, en cas d’impact malheureux, l’usager a beaucoup plus de chance de s’en sortir sans blessure grave si le conducteur circule à une vitesse plus faible.
De petites réductions de la vitesse de circulation peuvent sauver des vies!
Par ailleurs, en plus de représenter un risque de blessures et de décès pour les usagers vulnérables, la vitesse réduit également leur sentiment de sécurité et de confort. La vitesse vécue ou perçue dans leur secteur peut mener des gens à favoriser un mode de déplacement motorisé plutôt que de privilégier les modes actifs que sont la marche ou le vélo, que ce soit pour eux-mêmes ou pour leurs enfants. Or, tout le monde a sa place sur le réseau routier et devrait s’y sentir en sécurité, quel que soit le mode de transport privilégié.
Enfin, le bruit routier, influencé entre autres par la circulation et par la vitesse des véhicules, s’ajoute aux effets négatifs de la vitesse sur la santé et la qualité de vie des citoyens.
Dernière modification : 2 juin 2022