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Jeune au volant, parent prudent!

Votre ado se retrouvera bientôt au volant de votre voiture? D’ici là et même après, votre rôle est essentiel. Vous avez bien des choses à lui expliquer, des règles à établir et des solutions à lui proposer.

Le système d’accès graduel à la conduite : qu’est-ce que c’est?

Si vous êtes titulaire d’un permis, certaines des étapes du système d’accès graduel à la conduite vous sont sans doute déjà familières.

Plus communément connu sous le nom de « cours de conduite », le volet « apprentissage » est la première partie du système d’accès graduel à la conduite. En suivant le Programme d’éducation à la sécurité routière – Conduite d’un véhicule de promenade (PDF, 648,6 Ko), votre ado acquerra les compétences nécessaires pour devenir un conducteur prudent.

Par la suite, les règles suivantes seront en vigueur pour lui permettre de prendre de l’expérience de conduite, tout en le protégeant contre les situations à risque :

  • conduite accompagnée
  • limite ou interdiction de passagers
  • couvre-feu entre minuit et 5 h
  • zéro alcool

Tous les conducteurs en apprentissage, même les plus respectueux des règles, sont exposés à certains risques lorsqu’ils commencent à conduire. Plusieurs études prouvent l’efficacité des règles d’accès graduel en matière de réduction des accidents graves ou mortels chez les jeunes conducteurs.

Rappelez-vous que vous êtes la personne la mieux placée pour vous assurer que votre jeune connaît ces règles et surtout, qu’il les respecte!

Apprenez-en plus sur les règles et restrictions liées aux différents types de permis.

Établir vos propres règles

Comme parent, c’est vous qui connaissez le mieux votre ado, son tempérament, son niveau de maturité. Si vous le jugez nécessaire, vous pouvez établir vos propres règles avec lui.

Par exemple :

  • Prolonger la période d’apprenti conducteur au-delà des 12 mois obligatoires si vous considérez qu’il a besoin de prendre davantage d’expérience au moyen de la conduite supervisée;
  • Imposer des conditions plus sévères que celles exigées par le système d’accès graduel.

Des études démontrent que lorsque les parents imposent des limites plus strictes relativement au nombre de passagers et à la conduite de nuit, il y a une diminution du nombre d’accidents et de constats d’infraction.

La pratique : un élément-clé de l’apprentissage de la conduite

L’inexpérience est souvent en cause dans les accidents impliquant des jeunes, c’est pourquoi il est primordial pour un nouveau conducteur de s’exercer le plus souvent possible.

Avec un permis d’apprenti conducteur, votre ado devra être accompagné d’une personne qui a son permis de conduire depuis au moins 2 ans pour prendre la route. Profitez de cette période pour lui permettre de s’exercer régulièrement avec vous. Faites-lui expérimenter plusieurs situations et contextes de conduite :

  • le jour, le soir, sur une chaussée humide ou enneigée, lorsque la circulation est dense, etc.
  • sur différents trajets et types de route

Votre influence comme parent

Accompagner votre jeune pendant cette période vous donnera l’occasion d’échanger et de partager avec lui votre expérience de conduite. Certains parents rapportent que cela les a amenés à être plus conscients de leurs propres comportements et même à les modifier!

Utilisation du cellulaire, manifestation d’agressivité, conduite à une vitesse excessive… voilà bien des comportements que vous ne voulez pas que votre ado reproduise lorsqu’il sera au volant, n’est-ce pas? Rappelez-vous que votre jeune vous observe, que vous êtes son premier modèle en matière de sécurité routière. Comportez-vous aujourd’hui comme vous souhaitez qu’il le fasse plus tard.

Discuter avec votre jeune

« Papa, Maman, je peux emprunter la voiture? ».

Si vous acceptez, plutôt que d’insister uniquement sur la destination et l’heure de retour, rappelez-lui certaines notions importantes et appropriées au contexte de sa sortie. Par exemple :

  • Il pleut, il neige? Il faut adapter sa vitesse.
    Une vitesse inappropriée, même un petit excès de vitesse, peut avoir des conséquences fâcheuses.
  • C’est la fin de session à l’école? Il faut rester attentif aux signes de fatigue.
    Les adolescents et les jeunes adultes ont des besoins en sommeil plus importants que les adultes (au moins 9 heures à 9 heures et demie de sommeil par nuit).
  • Un party? L’alcool et la drogue, c’est tolérance zéro pour les 21 ans et moins.
    Rappelez-lui l’importance de ne pas monter à bord d’un véhicule conduit par une personne ayant les facultés affaiblies et voyez ensemble les options possibles s’il consomme (ex. : vous appeler pour aller le chercher, dormir sur place, appeler un taxi ou un service de raccompagnement, désigner avant le début du party un conducteur qui n’aura rien consommé).

Saviez-vous que le cannabis est la drogue la plus souvent détectée chez les jeunes décédés dans un accident de la route?

Les statistiques le démontrent : le taux d’accidents est très élevé lors de la première année de conduite et il le reste jusqu’à l’âge de 24 ans environ. Les accidents de la route sont encore aujourd’hui l’une des principales causes de décès chez les jeunes de 16 à 24 ans au Québec. Ils sont plus fréquents le soir, la nuit et la fin de semaine, et plus il y a de passagers, plus le risque d’accidents est grand.

Et voilà, votre jeune a son permis probatoire en poche, il peut désormais conduire seul… mais votre implication ne devrait pas s’arrêter tout de suite pour autant! Continuez de le guider, et ce, au-delà de la période probatoire, même s’il détient un permis régulier.

Dernière modification : 13 décembre 2022