Les sources de distraction au volant sont aussi diverses que nombreuses. En tête de liste, la cigarette, suivie par la manipulation d'un téléphone intelligent ou de son GPS, sans oublier le fait de manger ou de boire. Il y a aussi des mois, des jours et des heures où nous sommes plus distraits.
Bien que les technologies puissent être d’une aide considérable pour le conducteur, certaines d’entre elles franchissent la limite en devenant des sources de distraction importantes.
Certaines technologies disponibles dans les véhicules sont destinées à accroître la sécurité, comme les systèmes anticollision ou les avertisseurs de sortie de voie, et bon nombre de voitures en sont dorénavant équipées. Ces systèmes viennent en aide aux conducteurs en les avertissant des dangers potentiels sur la route, ce qui accroît leur sécurité. Ces technologies se sont désormais démocratisées pour n’être plus seulement offertes dans les voitures de luxe.
Toutefois, ces mêmes véhicules disposent bien souvent d'équipements qui causent la distraction du conducteur, comme les dispositifs de communication sans fil. Les téléphones intelligents, toujours plus puissants et sophistiqués, peuvent dorénavant se connecter directement dans les voitures, qui offrent aussi des écrans tactiles où musique et vidéos sont à portée de main.
Il est difficile de chiffrer les cas de distraction au volant. On peut cependant affirmer qu'elle est la cause de plusieurs accidents.
Il y a 4 types de distraction :
La distraction ne touche pas nécessairement qu’une seule fonction à la fois. Souvent, la tâche réalisée durant la conduite est source de plusieurs types de distraction. Par exemple, envoyer un texto entraîne une distraction cognitive, visuelle et manuelle.
L'enquête sur la distraction au volant et le port de la ceinture de sécurité réalisée de 2007 à 2015 montre que les sources de distraction sont diverses et nombreuses.
En 2015, l'enquête montre aussi que la source la plus fréquente de distraction chez les conducteurs est le cellulaire au volant (téléphone et texto) (17 %).
L’enquête a également révélé que près d’un conducteur sur dix est distrait de sa conduite lors d’un déplacement (en 2015, 9,66 %).
Source : Enquête sur la distraction au volant et le port de la ceinture de sécurité 2007-2015 (PDF, 828,3 Ko)
La plage horaire de 12 h à 17 h 59 est celle où la distraction cause le plus d'accidents avec dommages corporels.
La proportion moyenne quotidienne d'accidents avec dommages corporels causés par la distraction au volant est de :
Les mois pendant lesquels il y a le plus d'accidents avec dommages corporels sont les mois de juillet et août (plus de 10 %).
La période estivale (mai à septembre) est la saison où les pourcentages sont à leur sommet : il s'y produit plus de 50 % des accidents avec dommages corporels dus à la distraction au volant.
Un sondage mené en 2017 pour le compte de la SAAQ révèle que :
Évaluer son niveau de distraction est un exercice plutôt difficile, car on manque un peu… d'objectivité. C'est pourquoi seulement 9 % des conducteurs estiment être très souvent ou assez souvent distraits. Peut-on en déduire que 91 % refusent de se considérer comme faisant partie du problème?
La distraction est l'une des causes le plus souvent mentionnées par les policiers, dans les cas d’accidents impliquant des piétons ou des cyclistes et une voiture.
L'utilisation d'un cellulaire et de tout écran ou autre dispositif électronique vous rend tout aussi vulnérable qu'un piéton ou un cycliste.
Dernière modification : 3 juin 2022